Pascal Siakam : Et il rebondit dans le Basket…

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OAKLAND, CA - JUN 13: during Game 5 of the 2019 NBA Finals, on June 13, 2019 at the Oracle Arena, in Oakland, California, USA.

Des points de suspension à la ligne à trois points, HAR ouvre sa Succès Story sur le parcours d’un basketteur camerounais de 25ans. 2 mètres 06 de talent, d’altruisme et d’acharnement au travail qui l’ont conduit sur le toit du Basketball mondial, et suscitent la fierté de tout un Pays. 

Son retour est triomphal. Des années après avoir quitté sa terre natale dans l’anonymat, l’univers sportif camerounais ne peut aujourd’hui se targuer de ne pas le reconnaître. Mieux encore, à son arrivée à l’aéroport international de Douala samedi 03 août 2019, il a trouvé une foule de compatriotes qui l’attendaient, scandant à tue-tête son nom. Pascal Siakam. Casquette, tenue et sac de sports le joueur est vêtu simplement, à l’image de caractère. Or, plus qu’un simple joueur de basketball, l’ailier des Raptors, est désormais une star, une valeur sûre de la NBA. Oui car c’est là-bas, outre atlantique, qu’il a hissé haut les couleurs du drapeau camerounais en devenant Champion de NBA, la plus grande ligue de Basketball au monde. Consécration d’une année sportive pleine, rythmée de performances collectives et individuelles. Le NBA Most Improved Player 2019, est avant tout un jeune camerounais qui a allié son talent, au travail et à la persévérance, pour atteindre les sommets. Et alors qu’une grande carrière lui tend les bras en club, le champion n’oublie pas la recette du succès.

 

Prédestiné à réussir

La ville de Douala, capitale économique du Cameroun, accueille le 2 avril 1994, un prodige de la balle orange. Pourtant la première partie de sa vie, il la passera entre la cité et le séminaire Saint André de Biafa. De ce destin de prêtre qui lui était prédit, il obtient son diplôme, avant de voir sa vie basculer à la quinzaine. Le jeune homme participe une première fois en 2011 au camp de basketball de Luc Mbah a Moute (alors joueur des Bucks de Milwaukee). L’année d’après, il y retourne et reçoit une invitation pour participer au camp Basketball sans frontières (Basketball Without Borders) organisé par la NBA et la FIBA à Johannesburg en Afrique du Sud. Athlétique, énergique et explosif, son jeu attire l’attention de Masai Ujiri, le président des Raptors de Toronto. Avec Mbah a Moute comme mentor, Pascal Siakam s’envole pour les États-Unis à 16 ans. Destin farceur car son père, maire de Makénéné, avait permis à ses trois frères ainés d’obtenir des bourses d’études dans les écoles de première division de la NCAA.

C’est à l’université d’État du Nouveau Mexique, que Pascal pose ses valises. Deux ans, avec les Aggies entre 2014 et 2016 auréolés du trophée du meilleur joueur de l’année de la Western Athletic Conference. De quoi être un crédible candidat à la Draft 2016 de la NBA. Le 23 juin 2016, Siakam est drafté en  27e position par les Raptors de Toronto. Deux semaines plus tard, il signe son contrat rookie avec la franchise. Débuts d’une carrière qu’il espère riche de consécrations.

Courage et travail à toute épreuve

Si son parcours est atypique, il doit son succès au travail acharné. La difficulté, Pascal Siakam l’a toujours connue, il en a même fait un compagnon de vie. Et face aux problèmes de la vie, il sait se prendre en mains et se constituer un plan de travail pour les surmonter. Déjà plus jeune, aux Basketball Without Borders, il n’était pas le meilleur des candidats sur le parquet ; mais le plus déterminé. Siakam s’est donné à fond et a produit une rencontre d’anthologie. Il a joué comme si c’était le match de sa vie. L’on ne retiendra pas ses prestations individuelles, que l’énergie qu’il a déployée au cours du Camp. Une hyperactivité qui lui a permis de taper dans l’œil de ses recruteurs, et qui l’aide toujours sur les parquets de NBA.

Courageux, l’ailier l’a été quand il s’est agi d’aller au Nouveau Mexique, changement de vie, de cadre, d’établissement, de rythme de travail, de camarades…. Mais le camerounais n’a pas peur. Il s’est, comme à son habitude, donné corps et âme. Venu d’Afrique, le lion a dompté les américains et s’est imposé dans l’université d’Albuquerque. Il s’est fait adopté et a conquis son poste au Canada. Là encore, ce n’était pas facile, car la concurrence était rude. La première saison sur le banc, il intègre définitivement le 5 majeur vers la seconde partie de sa deuxième saison dans la franchise. Sa troisième année est plus aboutie, la meilleure de sa carrière. Il avoue qu’en 2019, il aura encore plus travaillé. Des entraînements aux séances de bodybuilding, en passant par les études de tactiques, le camerounais passe ses heures au Centre sportif de Toronto, et fait de la Scotiabank Arena, sa piste de jeux.

 

Aux portes d’une grande carrière

 Il est déjà dans un processus en cours pour évoluer en 3 parce que je pense qu’il peut jouer aux deux postes. Je ne serais pas surpris qu’on finisse par l’utiliser comme un « point forward » (un joueur qui aura beaucoup le ballon en main). Je pense que dans sa progression, la prochaine étape pour lui c’est d’être le gars (« the man »), le numéro 1 plutôt que d’être un joueur complémentaire à ce gars. D’être la première option au scoring, la première option pour débloquer une fin de match serrée. Il lui reste encore beaucoup de petites étapes à franchir, mais je ne lui donne aucune limite ». a déclaré son coach Nick Nurse à Yahoo ! Sports

L’effectif de Toronto sera encore compétitif la saison prochaine malgré le départ de Kawhi Leonard. Aux côtés de Kyle LowryMarc Gasol ou encore Serge Ibaka, il sera notamment intéressant de suivre l’évolution de Pascal Siakam dans cette lutte acharnée pour défendre le titre et l’honneur des Raptors en 2019-2020.

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